Les leaders de l’industrie du plein air prennent des mesures pour lutter contre la crise climatique

L’économie des loisirs de plein air est menacée. À mesure que la planète continue de se réchauffer, la demande de services est susceptible de changer, rendant de nombreuses entreprises vulnérables, selon une nouvelle étude. Face à cette menace, les leaders de l’industrie du plein air créent un mouvement visant à influencer les décideurs politiques afin de préserver notre avenir.

La saison de ski étant de plus en plus courte (41 % à l’échelle nationale au cours des trente dernières années seulement), l’impact de la crise climatique sur l’industrie des sports d’hiver est évident depuis un certain temps. Fondée en 2007, Protect Our Winters (POW) est une initiative qui est rapidement passée du statut de mouvement populaire à celui de force politique incontournable. Il tire parti de l’influence des athlètes professionnels pour transformer tous les amateurs de plein air, dont 50 millions sont en âge de voter, en militants de l’action pour le climat.

Le changement est aujourd’hui plus que jamais nécessaire, car les stations de ski ne sont pas les seules à souffrir de la hausse des températures. Une étude récente de l’université de l’État de l’Utah prévoit que la demande de loisirs de plein air est également sur le point de chuter pendant l’été, affectant tous les acteurs du secteur, y compris l’industrie hôtelière, les guides, les épiceries familiales dans les villes de villégiature, etc. Qu’il s’agisse de feux de forêt ou d’inondations, on sait déjà que les conditions météorologiques extrêmes entraînent des pertes de plusieurs millions de dollars. Au-delà du risque accru de catastrophes naturelles, les touristes seront également rebutés par la chaleur, de nombreuses destinations estivales étant interdites pendant les mois les plus chauds.

Face à ces défis de plus en plus nombreux, l’industrie du plein air est en train de devenir rapidement un leader en matière de lutte contre le changement climatique. En juin dernier, plus de 100 marques de produits de plein air se sont engagées à travailler ensemble et à devenir la première industrie au monde à avoir un impact positif sur le climat au cours des huit prochaines années. Qu’il s’agisse de réduire les gaz à effet de serre ou de plaider en faveur d’un changement systémique, l’initiative, connue sous le nom de Climate Action Corps, gagne déjà du terrain. Surtout, de plus en plus de climato-sceptiques se rendent compte que, contrairement à une croyance de longue date, la durabilité est en fait une bonne chose pour leurs résultats financiers.

Au-delà des ravages que le réchauffement climatique est susceptible de provoquer dans les secteurs du plein air et du tourisme, les enjeux sont bien plus importants. Un rapport présenté lors du sommet des Nations unies sur le climat de la COP27 en Égypte met en garde contre de sombres perspectives et un « point de basculement » irréversible qui pourrait bientôt plonger la planète dans le chaos climatique.

Alors que les opposants continuent de le qualifier d’alarmiste, il est crucial de faire comprendre l’ampleur du problème car il est encore temps d’agir. Qu’il s’agisse d’initiatives sectorielles ou d’actions individuelles, nous pouvons sauver la beauté de notre planète.